Cet article ne contient pas encore beaucoup de photos, Olivier avait la chance d'avoir un appareil qui va sous l'eau, c'est donc lui qui a mitraillé pendant la marche. Je les aurais bientôt !
Lundi 4 : Réveil sous la pluie (ça change...), mais
courageux comme nous sommes (et peut-être aussi un peu directif comme peut
l'être Laurent...) nous décidons tout de même de partir pour Millenium Cave !
Et ouais, on est des fous ! Au programme, de la "route" qui est
plutôt un sentier, et encore, et de la forêt pendant une bonne heure. 5 à
l'intérieur du pick-up et 5 dans la benne. Damas est notre chauffeur du jour !
Serge et Olivier |
On atteint le premier village. On marche 20 minutes, et hop,
deuxième village. Là on nous donne les gilets de sauvetage et on laisse les
affaires qui doivent rester sèches. On part à pied sous une pluie tropicale
comme elle sait parfois l'être, bravant les torrents de flotte qui se déversent
dans nos chaussures. Chaussures que la boue essaye d'ailleurs de capturer à
grands coups de ventousage.
Les guides sont très sympas, nous apprennent beaucoup de
choses. Il y a un gamin qui réussit à sprinter au milieu des arbres, du genre
plutôt impressionnant vu la densité du truc.
Après des traversées de ponts en bambou, d'escalades de
terre orange ou marron, des descentes sur des troncs coupés, dans la boue, dans
la roche, et des passages de lieux où les guides nous disent "ici
normalement on fait une pause, mais lààà, la pluie, nan, trop d'eau !",
nous arrivons à un spot où on ne déroge pas à l'arrêt. Il y a des shells de
coco avec de la terre orange dedans, mélangée à autre chose (le problème quand
les guides vous apprennent plein de trucs avec les mots vanuatais, c'est qu'on
ne se rappelle de rien !). Du coup peinture sur le visage, par respect pour les
anciens, avec deux traits pour symboliser la rivière, un les arbres, un point
pour la grotte... Je crois que c'est tout. Et ça a tenu malgré la pluie !
Nous descendons et arrivons à l'entrée de la grotte que nous sommes
sensés traverser. Mais ça ressemble plus à une machine à laver en route
qu'autre chose. Pas le choix, il faut faire demi tour ! Petite déception, je le
reconnais.
Retour au village donc, bercés par les excuses des
guides. Nous mangeons, je discute avec Annie qui peint des paréos, achète un
sac tissé et leur laisse la monnaie pour qu'ils la reversent à la nouvelle
école.
L'un des hommes (Serge) nous emmène visite le village, nous
montre les plants de kava ; les verts pas trop forts, les rouges un peu plus,
et les "whisky", tellement fort que la plupart ne le boivent pas, et
les balèze n'en boivent que deux ou trois shells, cela suffit à les faire dormir
! Il nous montre également l'arbre qui sert à faire les toits et nous explique
qu'ils tiennent 10 ans et que pour en changer tout le village s'y met. Les
fondations sont en bambous et il faut entre 1 et 3 mois pour monter une maison.
Nous sommes accompagnés par les poules, les chiens, les vaches, les bœufs, des
chevaux sauvages passent parfois. Et des sourires, tellement de sourires...
Je vais ensuite papoter avec Damas qui m'explique que sa
femme n'a pu avoir qu'un enfant, que c'est rare ici. La gentillesse, la douceur
et ce qui émane de son visage me mettent limite les larmes aux yeux. Ce mec
inspire une confiance extraordinaire.
Au moment de partir, Annie me dit qu'un logement est libre pour si je
veux revenir et rester pour voir l'école et les enfants.
Annie et son paréo ! |
Les toits tissés |
Pour le chemin du retour, je suis avec Nina, Olivier
(Patrick Bertrand) et Mathieu dans la benne. Grosse rigolade d'une heure, effet
cumulé de la fatigue et de la bonne humeur si communicative des vanuatais.
Lorsque nous rentrons à Luganville, nous sommes remboursés
de 4000 Vatus sur les 5000 payés (pour laisser l'argent aux guides du matin.
Perso je leur aurais bien tout laissé... Mais quand le caporal chef Laurent
dit, on fait !).
Laurent nous propose (en voyant nos têtes de morts trempés)
d'appeler Rose, la masseuse. Une bonne idée ! Ca me vide complètement, et
c'était bienvenu après la douche chaude pour me remettre de mes émotions!
Puis, go au nakamal (oui je sais, mes fins de journées sont très
originales) pour le débrief de la journée et l'organisation du lendemain !
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