dimanche 10 novembre 2013

Vanuatu - J8 - Toutes les bonnes choses ont une fin, sauf le saucisson qui en a 2...

Le matin, je me réveille en nage à 5h00 du matin (il faut 2heures pour aller à l'aéroport...). 
Je fais mon sac, me passe un coup d'eau de pluie sur la figure et on décolle. 

Lorsque Fred me donne la facture, je réalise que mes calculs de tarifs n'étaient pas bons... J'avais en effet compté le couple qui devait m'accompagner et donc diviser le prix du taxi ! 
Et puisque j'avais tout pile de quoi payer.. Hum... 
Donc arrivés à l'aéroport, je demande à tout les gens que je croise s'ils sont calédoniens, s'il leur reste des vatus et qu'ils accepteraient des les échanger contre des francs pacifiques... Car la banque ouvre à 8h30, heure de départ de mon avion et les distributeurs verts n'acceptent pas ma carte. 
Personne n'a rien. 
On part donc à l'hôtel demander si je peux payer avec ma carte et qu'ils me donnent du cash en échange (ça se fait pas mal au Vanuatu...). Je suis pas cliente, donc c'est mort (une française et une australienne m'ont refusé le service. Honnêtement, je suis persuadée que si j'avais eu à faire à des vanuatais, ça n'aurait posé aucun problème... Bref...). 
J'explique la situation à Fred, il me dit qu'on s'arrangera, que l'important c'est que je ne loupe pas mon vol (d'autant plus que je n'ai qu'une heure pour aller faire mon check in et enregistrer mes bagages côté vols internationaux). 
Il finit par m'expliquer comment poser de l'argent sur son compte à la banque. 
Je lui promets de le faire en arrivant à Vila, le remercie 40 fois et me sens merdique. 

A peine posée dans l'avion, j'écris à Laurent pour lui expliquer la situation. Je constate en même que cette journée s'annonce géniale puisque je n'ai presque plus de batterie ! 
Je lui demande aussi où est la banque la plus proche pour que je puisse poser l'argent ET avoir mon vol. 
Il me dit au départ qu'il m'enverra Jérémy, le taxi de Vila. 
Puis il me renvoie un texto en me disant qu'il m'envoie Jérémy, que je lui donne l'argent pour Fred et pour le déplacement. Jérémy posera alors l'argent sur le compte de Laurent, qui le retirera et le donnera à 2 touristes en partance pour Tanna deux jours plus tard. 
J'atterris à Vila, je file retirer... en vain ! Plus de fond sur la carte ! (en fait c'est juste plafond au Vanuatu sur les retraits...). 
Je récupère mon sac, file côté international et là grosse hésitation. 
Je ne vois toujours pas Jérémy, l'enregistrement des bagages a commencé il y a un moment, qu'est-ce que je fais ? J'envoie mon sac à Nouméa sans savoir si je serai dans le même avion ? Ou j'attend Jérémy avant d'embarquer? Je ne quitterai pas le Vanuatu sans avoir payé ma dette. Des gens aussi charmants on leur fait rien à l'envers. J'ai promis, j'ai promis ! 
Je me décide quand même à m'enregistrer. Et coup de bol, au moment où je quitte la nana, je vois Jérémy. 
Je vais échanger mes devises CFP contre des vatus, je donne l'argent à Jérémy, on fume une clope et il part bosser, moi je pars vers la salle d'embarquement soulagée ! 
En hop, décollage ! 

Je quitte avec la boule au ventre le plus beau pays que j'aie jamais visité, les gens les plus adorables que j'ai jamais rencontré, les sourires les plus communicatifs jamais vus, la douceur de vie la plus naturelle qui soit, la bonté incarnée sur une île paradisiaque... 
Je comprends au final que les terres soient toutes privées et appartiennent toutes aux tribus. 
Que chacun défende son peu de possessions, à savoir la terre et ce qui en sort, et la mer et ce qu'ils y pèchent, je trouve ça normal finalement, bien que cela m'ait posé question au départ. 
En tout cas, je retournerai une fois dans ma vie (je ferai tout pour en tout cas) à Tutuba, dans la tribu de Vunasory, les mains chargées de cadeaux ! 
Pour Noël, je leur transmettrai toutes les photos prises... Et sûrement d'autres choses. 

Au Vanuatu, les gens t'offrent le sourire, et, sans le réaliser, tu l'as toujours. Lorsque tu en prends conscience, tu penses que toi, tu ne leur offres rien d'aussi beau.   
Ce n'est que quand tu leur dis au revoir que tu te rends compte que toi aussi tu leur as laissé quelque chose... 
Un p'tit morceau de ton cœur. 
Suffisamment petit pour ne pas souffrir trop, mais suffisamment grand pour savoir que tu y reviendras, dans quelques temps.

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